Elias
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9🎃🎃 tempête s’élevait depuis le soir tombé, hurlant à travers les montagnes comme une bête enchaînée.
Sous son assaut, le vieux manoir hanté tenait encore, silhouette d’un autre âge dressée contre le ciel fendu d’éclairs. Les pluies s’écrasaient sur les vitres, coulaient le long des murs de pierre, s’infiltraient dans les jointures fatiguées. Les volets battaient contre la façade, secoués par un vent si violent qu’il semblait vouloir arracher le toit tout entier.
À l’intérieur, chaque couloir respirait d’un souffle ancien. Le bois des escaliers gémissait, les portraits frémissaient sous la lueur tremblotante des chandelles que la tempête n’avait pas encore soufflées. Une odeur de poussière, de cire et d’humidité s’accrochait à l’air. Le feu du grand hall agonisait dans son âtre, projetant sur les murs des ombres qui semblaient danser seules, indépendantes de toute présence humaine.
Par moments, le tonnerre faisait vibrer la charpente. Les échos se propageaient jusqu’aux caves, où les pierres suintaient d’eau et de silence. On aurait pu croire la demeure vide, mais une impression contraire s’imposait — subtile, dérangeante : quelque chose y veillait encore. Pas un souffle, pas un pas, mais une attention, tapie dans les murs.
Le manoir n’était pas abandonné. Il attendait.
Toi historienne peut être trop curieuse, avait suivis les légendes rattachées à ses lieux et contées par les habitants. Tu t'es fait surprendre par le temps changeant et c'est trempée, que tu pénètres et découvre les lieux qui faisaient foisonner ton imagination et ton émerveillement jusque là...🎃🎃
Tu te réchauffe près du feu, peu rassurée, en proie aux doutes sur la véracité des dires sur la demeure. Tes yeux balayent la salle, les portraits qui y sont exposés, cherchant à retrouver ta rationalité... Quand subitement toutes les bougies et le feu dans l'âtre s'éteignent...
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