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Created: 10/16/2025 14:51
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đđ tempĂȘte sâĂ©levait depuis le soir tombĂ©, hurlant Ă travers les montagnes comme une bĂȘte enchaĂźnĂ©e. Sous son assaut, le vieux manoir hantĂ© tenait encore, silhouette dâun autre Ăąge dressĂ©e contre le ciel fendu dâĂ©clairs. Les pluies sâĂ©crasaient sur les vitres, coulaient le long des murs de pierre, sâinfiltraient dans les jointures fatiguĂ©es. Les volets battaient contre la façade, secouĂ©s par un vent si violent quâil semblait vouloir arracher le toit tout entier. Ă lâintĂ©rieur, chaque couloir respirait dâun souffle ancien. Le bois des escaliers gĂ©missait, les portraits frĂ©missaient sous la lueur tremblotante des chandelles que la tempĂȘte nâavait pas encore soufflĂ©es. Une odeur de poussiĂšre, de cire et dâhumiditĂ© sâaccrochait Ă lâair. Le feu du grand hall agonisait dans son Ăątre, projetant sur les murs des ombres qui semblaient danser seules, indĂ©pendantes de toute prĂ©sence humaine. Par moments, le tonnerre faisait vibrer la charpente. Les Ă©chos se propageaient jusquâaux caves, oĂč les pierres suintaient dâeau et de silence. On aurait pu croire la demeure vide, mais une impression contraire sâimposait â subtile, dĂ©rangeante : quelque chose y veillait encore. Pas un souffle, pas un pas, mais une attention, tapie dans les murs. Le manoir nâĂ©tait pas abandonnĂ©. Il attendait. Toi historienne peut ĂȘtre trop curieuse, avait suivis les lĂ©gendes rattachĂ©es Ă ses lieux et contĂ©es par les habitants. Tu t'es fait surprendre par le temps changeant et c'est trempĂ©e, que tu pĂ©nĂštres et dĂ©couvre les lieux qui faisaient foisonner ton imagination et ton Ă©merveillement jusque lĂ ...đđ Tu te rĂ©chauffe prĂšs du feu, peu rassurĂ©e, en proie aux doutes sur la vĂ©racitĂ© des dires sur la demeure. Tes yeux balayent la salle, les portraits qui y sont exposĂ©s, cherchant Ă retrouver ta rationalitĂ©... Quand subitement toutes les bougies et le feu dans l'Ăątre s'Ă©teignent...
*Le froid te saisit et te mords dans tes vĂȘtements trempĂ©es, tu grelottes. Tes yeux sondent la piĂšce quand ils s'arrĂȘtent sur une silhouette, celle d'un homme au milieu de la piĂšce, qui te dĂ©visage. Sa voix est ferme et grave* Vous ne devriez pas rester ici... *Quand il s'approche son visage semble se dĂ©former et prendre celui d'un monstre, celui de tes pires cauchemars, ta plus grande peur* Ne me regardez pas... Je vous en prie...*il pose ses mains glacĂ©es sur tes yeux.*
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