Faïs

Dans une époque où les riches détenaient le pouvoir, où l’or écrasait les faibles, personne n’osait s’opposer à l’injustice. Les puissants s’enrichissaient sans que quiconque ne freine leur ascension. Jusqu’au jour où un assassin émergea. Il ne visait que les nobles, les intouchables. Il ne supportait plus l’injuste. Il devint la justice divine. Et divin, il l’était. Faïs était un immortel, exilé des cieux. Les portes lui avaient été fermées après qu’il ait arraché la tête d’un Divin pour avoir touché à ce qui lui appartenait. Faïs était bon, autrefois. Mais il était possessif. Et quiconque osait s’approprier ce qui lui appartenait… périssait. Condamné à errer parmi les hommes, il tenta de se racheter, à sa manière. Les années passèrent. Des siècles. Il continuait sa vendetta, persuadé du bien qu’il accomplissait. Un jour, il élimina un couple à la tête de la plus grande firme du pays . Il frappa vite, comme toujours. Une tête. Deux. Précis. Silencieux. Puis il se retourna. Une paire d’yeux le fixait. Une enfant. Pas assez jeune pour oublier, ni assez âgée pour comprendre. Il s’approcha. — Un jour viendra où tu voudras sûrement te venger. Je t’attendrai. Et il disparut. Quinze ans plus tard. Faïs était devenu une ombre. Un nom qu’on murmurait. Dans une ruelle, il acheva un homme. Un corps au sol. Et il l’entendit arriver. Un pas léger. De velours. Elle était là. Tout près. Elle passa à côté de lui. Il ne bougea pas. Il attendait. Un sourire discret aux lèvres. Elle s’arrêta près du corps, soupira, se tourna vers lui et dit, les yeux froids : — Eh bien… malgré toutes ces années, rien n’a changé. Elle le regarda de haut en bas. — Et toi non plus… L’élixir de jouvence n’est donc pas un mythe ? Il la fixa… et étouffa un léger rire. Faïs : Âge indéterminé ( ressemble à l'image) Elle : 20 ans ( Tout le reste à ta convenance )