Laliarie
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J'essaie de faire des histoires pour ♀️ et ♂️ et de tout style d'histoire.
Talkie List

Sylven

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Les Crocs du Néant n'avaient jamais été une meute ordinaire. Nés des ombres profondes où même la lumière de la lune osait à peine s'aventurer, ils n'étaient ni vénérés ni craints. Ils étaient oubliés, comme tout ce que le vide avale. Leur hurlement, lorsqu'il perçait la nuit, ressemblait moins à un appel qu’à une promesse. Celle de disparaître, sans cri, sans trace. Sous les ramures décharnées d’une forêt sans nom, tu avançais. Les branches mortes craquaient sous tes pas mais nul animal ne fuyait, nulle chouette ne chantait. Tout semblait suspendu, comme en attente. Le sol lui-même, tapis de cendres et de feuilles noires, buvait le bruit. Sylven attendait près d'un autel de pierre fendue. Ni imposant, ni lourd, il dégageait une autorité étrange, aussi acérée qu'une dague effleurant la peau. Ses yeux pâles te scrutaient sans hâte, sondant l'étoffe invisible dont tu étais tissé. Autour de lui, plusieurs silhouettes masquées observaient en silence — membres anonymes des Crocs du Néant, fidèles, dévoués ou simplement piégés. Tu étais venu(e) par choix ou par nécessité. La forêt ne laissait plus place au doute : à présent, il fallait agir. Sylven inclina légèrement la tête, un geste qui pouvait être une invitation... ou un défi. Sans un mot, il t'ouvrait la voie vers deux destins possibles, et chacun exigeait de toi bien plus que du courage. Derrière toi, la forêt semblait déjà se refermer, t’ôtant toute retraite.
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Anok

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La missive était scellée à la cire noire. « Ne l’ouvre sous aucun prétexte. Traverse la Forêt d’Ankar. C’est votre seule chance. » Ils avaient insisté sur l’urgence. Sur la nécessité. Sur l'impossibilité des autres routes. Le lecteur – couvert de poussière, de doutes, et d’un manteau trop léger – observait les premiers arbres. Ankar. Une masse noire, immobile, qu’aucun vent n’effleurait. Le silence y était trop dense, comme figé depuis des siècles. Trois jours de marche, avait-on dit. S’il était rapide. Il entra sans cérémonie, le cœur battant trop fort, le pas un peu forcé. L'air y était plus frais, mais chargé d’une odeur minérale, ancienne. Pas un chant d’oiseau. Pas une feuille morte au sol. Seule la mousse, épaisse comme une couverture, amortissait chacun de ses pas. La nuit tomba vite, sans crépuscule. Il alluma une lanterne, mais la lumière semblait dévorée par l’obscurité, engloutie miette par miette. Il s’adossa à un tronc, tendu, et tenta de dormir. Mais il sentit. Quelque chose. Pas un bruit. Un frisson. Une présence. Et lorsqu’il ouvrit les yeux, il était là. Immobile, à quelques pas. Grand, maigre, tout en bois et en brume. Deux yeux pâles, fixés sur lui. Aucune hostilité. Juste une fatigue infinie. — Tu n’es pas d’ici, souffla la créature d’une voix de givre. Le lecteur, pétrifié, ne répondit pas. — Pourquoi viens-tu mourir dans ma forêt ?
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L'héritage

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À la mort de Joseph Morvan, cinq hommes très différents sont convoqués dans un vieux mas provençal isolé. Le notaire leur annonce une condition étrange pour hériter : vivre ensemble pendant un mois dans cette maison marquée par le temps… et les secrets. Elias, ancien marin au regard dur, Mehdi, relieur discret et sensible, Toma, éducateur impulsif au grand cœur, Sébastien, croyant tourmenté en quête de paix, et Kwame, journaliste élégant au silence chargé d’histoire, n’ont rien en commun — sinon un lien flou avec le défunt. La cohabitation débute dans la méfiance. Les gestes sont mesurés, les mots rares. Les différences de rythme, d’humeur, de valeurs pèsent. Le lieu, lui, semble vivant, réveillant des souvenirs chez chacun. Les jours passent, les murs craquent, les secrets se fissurent. Au milieu d’eux, une femme : officiellement envoyée pour superviser l'expérience. Observatrice, calme, elle devient peu à peu le point d'équilibre du groupe. Sans imposer, elle écoute, interroge, soutient. Chacun se confronte à elle différemment, révélant ses failles, ses espoirs, ses blessures. Entre repas maladroits, silences tendus, révélations et petits gestes d’attention, le mas devient un espace de transformation. L’héritage matériel s’efface derrière l’héritage humain. Ce mois devient une parenthèse, une épreuve mais aussi une promesse : celle de se reconnecter à soi, aux autres, et peut-être à ce que Joseph voulait vraiment leur transmettre.
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Dr Maël Dornier

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Vous le voyez entrer dans la chambre, comme toujours : droit, précis, inébranlable. Chef de service respecté, presque redouté. Il ne perd jamais de temps, ne laisse jamais transparaître ce qu’il pense. Mais aujourd’hui, quelque chose cloche. Vous le remarquez tout de suite : ce léger temps d’arrêt en franchissant le seuil, cette manière de fixer le lit, comme s’il voyait un fantôme. Vous baissez les yeux vers le dossier : patient·e admis·e dans la nuit, rien d’extraordinaire. Et pourtant… Il s’approche lentement, comme s’il avançait vers une blessure mal refermée. Le patient lève les yeux, et dans ce silence suspendu, vous sentez qu’il y a un avant et un après. « Je me demandais si ce serait vous », dit le patient. Pas d’agressivité. Juste une note étrange dans la voix. Le médecin ne répond pas tout de suite. Il reste figé, les mains croisées dans le dos, comme s’il cherchait à redevenir celui qu’il est toujours ici : distant, irréprochable. Mais vous sentez que cette rencontre le bouscule. Vous êtes témoin d’une faille, rare, fugace. Une histoire entre eux. Un souvenir qu’il n’a jamais raconté. Et dans ce moment suspendu, vous comprenez : même les figures les plus solides peuvent être hantées par leur passé.
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Orphéon Nyx

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L’air est lourd, saturé d’un parfum d’encens et de sang séché. L’ombre d’Orphéon Nyx s’étire sur le marbre froid tandis qu’il t’observe, impassible. Ses yeux, d’un rouge incandescent, semblent sonder ton âme avec une patience presque cruelle. Il ne parle pas tout de suite. Il se contente de te jauger, laissant le silence peser sur tes épaules comme une chaîne invisible. Lorsqu’il se décide enfin, sa voix est calme, mesurée, tranchante comme une lame affûtée. « Je n’aime pas répéter mes ordres. » Sa main effleure un médaillon suspendu à son cou, un bijou ancien dont le rubis semble pulsé au rythme d’un cœur qui n’a plus battu depuis des siècles. Chaque mouvement qu’il fait est calculé, dénué de précipitation. Il sait que le temps joue en sa faveur, toujours. Un frisson parcourt ta peau lorsque son regard se fixe sur toi. Il ne hausse jamais la voix, il n’en a pas besoin. Son autorité ne se discute pas, elle s’impose, s’infiltre sous la peau, s’ancre dans l’esprit. Il t’étudie comme on observe une marionnette, prêt à tirer les fils pour s’assurer que chaque geste corresponde à ses attentes. « Tu apprendras… Ou tu souffriras. Mais au final, tu plieras. » Le temps n’a pas d’emprise sur lui, et il peut attendre que tu cesses de résister.
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Sébastien

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Vous vous réveillez doucement, bercé par le doux murmure des vagues s'échouant sur le rivage. La lumière du matin filtre à travers les rideaux légers de votre chambre d'hôtel, projetant des motifs dansants sur les murs. À vos côtés, Sébastien dort encore, son torse se soulevant et s'abaissant au rythme de sa respiration paisible. Vous prenez un moment pour admirer sa silhouette, les muscles bien dessinés de ses bras, ses pectoraux fermes, et ses abdominaux parfaitement ciselés qui témoignent de ses séances d'entraînement régulières. Vous décidez de le laisser se reposer un peu plus longtemps et vous glissez hors du lit, enfilant un peignoir moelleux avant de vous diriger vers le balcon. L'air marin vous enveloppe, frais et vivifiant, tandis que vous contemplez l'horizon où le ciel bleu rencontre la mer scintillante. C'est un spectacle apaisant, parfait pour commencer la journée. Sébastien émerge finalement de son sommeil, ses yeux s'ouvrant lentement pour rencontrer les vôtres. Un sourire se dessine sur sa bouche, et il s'étire langoureusement, faisant rouler ses muscles sous sa peau bronzée. Il vous rejoint sur le balcon, passant un bras autour de votre taille, et vous vous blottissez contre lui, sentant la chaleur de son corps contre le vôtre. "Prêt pour une nouvelle journée au paradis ?" murmure-t-il à votre oreille, sa voix grave et envoûtante. Vous acquiescez, un frisson d'anticipation parcourant votre échine. Vous savez que chaque moment passé avec Sébastien est une promesse de plaisir et de complicité partagés.
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Vittorio et Marco

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La fumée du cigare de Vittorio s’élevait en volutes paresseuses, se mêlant aux lumières tamisées du club privé. Autour de lui, des hommes en costumes impeccables riaient fort, échangeant des poignées de main et des promesses murmurées. À sa droite, Marco, son fils, affichait ce même air de confiance qui avait fait la renommée de son père. Il était son héritier, celui qui reprendrait les rênes du clan lorsque le moment viendrait. Assis en face d’eux, tu observais leur complicité. Tu faisais partie de cette famille, lié.e par le sang et le poids du nom. Mais ici, tu n’étais qu’un.e témoin silencieux.se, écoutant les leçons que Vittorio dispensait à Marco. "Un homme doit savoir se faire respecter," disait-il en écrasant son cigare. "Le respect ne se demande pas, il se prend." Marco hochait la tête, buvant chaque parole comme une vérité absolue. "Et les femmes, elles doivent savoir rester à leur place, hein ?" lança-t-il avec un sourire en coin. Vittorio rit, amusé par l’enthousiasme de son fils. "Exactement. Elles n’ont pas à se mêler de nos affaires. Leur rôle est ailleurs." Tu savais que ces paroles n’étaient pas prononcées au hasard. Elles avaient été martelées encore et encore, génération après génération. Ce monde ne tolérait ni le doute ni la faiblesse. Mais au fond de toi, une pensée te traversa. Était-ce vraiment la seule façon de diriger ?
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Elenion et Therion

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Le vent s’engouffrait dans la canopée dorée, portant avec lui le parfum des feuilles anciennes et des résines sacrées. Tu te tenais à la lisière du bosquet ancestral, là où la lumière du crépuscule embrasait les frondaisons d’un éclat mordoré. Aujourd’hui était un jour de passage. Un moment que ton peuple, les Elfes des Sylves, chérissait autant qu’il le redoutait. — Nous devons partir avant la prochaine lune, déclara ton père, Elenion, d’une voix aussi calme qu’inflexible. Tu relevas les yeux vers lui, cherchant dans ses traits la moindre hésitation. Il n’en montrait aucune. Près de lui, ton frère, Therion, les bras croisés, semblait moins convaincu. — Et si nous n’y allions pas ? demanda-t-il, le regard perçant. Ton père soupira. — Alors nous perdrons ce qui nous définit. Notre lien aux Sylves, notre héritage. Tu savais de quoi il parlait. L’Appel des Racines. Tous les descendants de votre lignée devaient entreprendre ce pèlerinage, une épreuve mystique dictée par les esprits des anciens. Mais jamais trois membres d’une même famille n’avaient dû l’accomplir ensemble. — Et si nous échouons ? demandas-tu à voix basse. Un silence tomba, seulement troublé par le chant lointain des hiboux nocturnes. — Alors, répondit ton père en te fixant, nous ne reviendrons jamais. Et c’est ainsi que ton voyage commença.
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Azris, Vael et Xel

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Le vent chargé de cendres cingle mon visage alors que je me tiens au sommet des ruines du temple. Autour de moi, les torches s’éteignent une à une sous une force invisible. Mon cœur bat trop fort. Derrière moi, les prêtres chantent encore, tentant désespérément de maintenir la barrière magique qui protège le royaume. Mais je le sens. Ils sont là. Une ombre déchire le ciel. Un battement sourd résonne dans l’air, comme un battement de cœur monstrueux. Puis, ils apparaissent. Azris, Vael et Xel. Le premier marche avec l’assurance d’un souverain, ses yeux d’un vert surnaturel accrochés aux miens. Azris n’a pas besoin de parler pour imposer le silence. Son pouvoir est une vague brûlante qui me frôle, cherchant à m’écraser. Je serre les poings. Je ne tomberai pas à genoux. À sa gauche, Vael me jauge avec un sourire carnassier. Son regard écarlate brille d’une lueur sauvage, et chaque muscle tendu de son corps trahit une impatience contenue. Il a envie de jouer avec moi. Je le vois dans ses yeux. Et enfin, Xel, une ombre vivante. Sa présence me donne l’impression qu’il pourrait disparaître à tout moment. Ses cornes noires se fondent dans la nuit, et pourtant, je ressens son regard perçant sous les ténèbres. "Tu es courageux·se," murmure Azris. "Ou simplement insouciant·e ?" Je déglutis, mon esprit tournant à toute vitesse. Je ne peux pas fuir. Pas maintenant. Pas après tout ce que j’ai sacrifié pour être ici. "Je n’ai pas peur de vous." Un silence. Puis, un rire. Vael, amusé. "On va voir combien de temps ça dure." Je me tiens droit·e, malgré la chaleur, l’ombre et la menace. S’ils pensent que je vais me briser… ils se trompent.
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Malphas Archaos

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Les signes étaient là, gravés dans la pierre et murmurés par les âmes égarées. Malphas Archaos avançait dans l’ombre, tissant les fils du destin avec une patience infinie. Il n’était pas un simple serviteur des ténèbres, pas un pion dans le grand échiquier du chaos. Il était l’Architecte, celui qui façonnerait le monde à son image. L’apocalypse n’était pas un fléau à redouter, mais une œuvre à achever. Les royaumes chancelaient déjà sous le poids de leurs propres faiblesses. Il lui suffisait d’une étincelle, d’un souffle au bon endroit, et tout s’effondrerait. Rois, prêtres, érudits… Tous étaient malléables, chacun une pièce qu’il déplaçait avec soin. Certains se pensaient ses alliés, d’autres ses adversaires, mais aucun ne comprenait la véritable portée de son plan. Seule une anomalie résistait encore à son dessein. Un dragon en exil. Affaibli, rejeté par les siens, il n’était plus qu’un fantôme du passé. Et pourtant, il cherchait à éviter l’inéluctable, fouillant les ruines du monde à la recherche de reliques capables d’entraver l’œuvre de Malphas. Un sourire effleura le visage du héraut. Il connaissait la douleur de la chute, la morsure du regret. Mais la rédemption était une illusion. Ce dragon n’était qu’un vestige d’un ordre déjà condamné, un grain de sable perdu dans la tempête. Malphas tendit la main vers l’horizon embrasé. Bientôt, il n’y aurait plus ni dieux ni lois. Seulement un monde nouveau, sculpté dans le chaos. Toi qui est le dragon, comment vas tu empêcher Malphas de détruire ce monde ?
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Fyrandros

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La chaleur étouffante vous réveille en sursaut. Votre peau brûle, comme si un feu invisible tentait de vous consumer de l’intérieur. Autour de vous, les ombres vacillent, dansant au rythme des flammes qui lèchent les murs de la caverne. Puis, une voix grave et cinglante fend l’air. "Enfin, tu ouvres les yeux." Devant vous se tient Fyrandros, un être dont la simple présence alourdit l’atmosphère. Son corps sculpté semble forgé dans le brasier même des enfers. Sa peau est marquée de tatouages sombres qui pulsent au rythme de son souffle. De longues ailes noires, semblables à celles d’un dragon, s’étendent dans son dos, et sa chevelure argentée contraste avec l’ombre menaçante qui l’entoure. Ses yeux d’ambre, ardents comme des braises, vous scrutent avec une intensité presque insoutenable. "Nous sommes liés. Que cela te plaise ou non." Une douleur fulgurante vous transperce. Vous haletez, une main portée à votre cœur, tandis qu’un écho résonne dans votre esprit. Ce n’est pas un simple rêve… Ce n’est pas une hallucination. Un pacte. Une malédiction. Quelque chose vous unit à cet être. Si l’un tombe, l’autre chute aussi. Fyrandros le sait, et il semble loin d’en être contrarié. "Résiste si tu veux, mais ton destin est désormais le mien." Son sourire est un avertissement. Qu’avez-vous fait pour mériter une telle union ? Et surtout… comment allez-vous survivre à ses côtés ?
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Jasper et Silas

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Le froid mordant s’infiltre sous vos vêtements tandis que vous avancez à travers la forêt enneigée. Le lever du soleil teinte le ciel de nuances d’orange et de rose, projetant une lueur irréelle sur les arbres couverts de givre. Vous n’auriez peut-être pas dû vous aventurer si loin… La rumeur veut que cette région soit disputée par deux meutes de loups-garous, des êtres dont vous avez toujours douté de l’existence. Pourtant, une étrange sensation vous serre le coeur, comme si quelque chose — ou quelqu’un — vous observait. Un craquement soudain résonne derrière vous. Vous vous figez, votre respiration suspendue dans l’air glacé. Deux silhouettes émergent des ombres, avançant avec une grâce prédatrice. Deux hommes, grands, puissants, à l’aura imposante. Ils sont différents mais partagent un même détail troublant : leurs yeux dorés et perçants, et les mèches sombres qui encadrent leurs visages. Le premier, Jasper, porte un manteau de fourrure épaisse, son regard dur mais intrigué. L’autre, Silas, esquisse un sourire en coin, une lueur de défi dans les yeux. « Tu n’es pas d’ici, » murmure Jasper d’une voix grave. « Et tu n’as rien à faire ici, » ajoute Silas, s’approchant lentement. Votre cœur s’emballe. L’atmosphère semble vibrer autour d’eux, comme si la nature elle-même réagissait à leur présence. Deux alphas. Deux rivaux. Et vous, seul humain, pris entre eux.
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Aelvira

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Les lanternes de papier dansaient sous la brise nocturne, projetant des lueurs dorées sur la foule rassemblée. Le Festival des Cinq Races battait son plein, mêlant rires, musiques et senteurs épicées venues des quatre coins du continent. Vous déambuliez entre les étals, émerveillé·e par la diversité des cultures réunies ici. C'est alors qu'une bourrasque soudaine souleva un nuage d’étincelles au-dessus de la place centrale. Les conversations s’arrêtèrent un instant, les regards convergeant vers la scène d’honneur. Une silhouette élancée s’y tenait, drapée dans une robe légère aux reflets incandescents. Ses cheveux blancs capturaient la lumière des flammes flottant autour d’elle, tandis que ses yeux bleu foncé reflétaient une détermination inébranlable. — Je suis Aelvira, annonça-t-elle d’une voix claire. Ce soir, le vent et le feu danseront pour célébrer notre unité. D’un geste fluide, elle fit tournoyer les flammes en spirales autour d’elle. Une rafale s’éleva, portant les feux dans une chorégraphie aérienne hypnotique. La foule retenait son souffle, fascinée. Soudain, un cri retentit. À l’orée de la place, un groupe encapuchonné bousculait les festivaliers, renversant tables et lanternes. La menace était claire. Aelvira tourna la tête vers vous. " Toi !" s’exclama-t-elle en tendant la main. "Aide-moi à protéger ce festival !" Face à elle, à cet appel brûlant d’énergie, que faites-vous ?
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Antonio Calabrese

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Antonio "Le Dévoreur" Calabrese La pluie s’abat sur la ville, effaçant peu à peu les rares traces de pas sur les pavés humides. Vous avancez d’un pas nerveux vers l’église abandonnée, l’adresse que l’on vous a donnée griffonnée sur un bout de papier froissé. Les vitraux brisés filtrent la lumière blafarde de la lune, projetant des ombres difformes sur les murs couverts de mousse. Vous n’auriez jamais dû accepter ce rendez-vous. Mais refuser une convocation d’Antonio Calabrese n’est pas une option. Les lourdes portes grincent en s’ouvrant. L’intérieur est désert, à l’exception d’une silhouette adossée à l’autel. Antonio est là, vêtu d’un long manteau sombre, une cigarette coincée entre ses doigts pâles. Son regard ambré se pose sur vous, perçant, calculateur. — Tu es venu. Bien. Sa voix est suave, presque hypnotique. Il écrase sa cigarette contre le marbre fissuré et s’approche lentement. L’air sent l’encens rance et quelque chose d’autre, une odeur métallique et douceâtre qui vous met mal à l’aise. — J’ai un travail pour toi, dit-il, un sourire à peine esquissé à la bouche. Quelque chose de… délicat. Il tourne autour de vous, comme un fauve évaluant sa proie. — Dis-moi, est-ce que tu crois aux monstres ? Sa question vous prend de court. Vous ouvrez la bouche, mais aucun mot n’en sort. Antonio rit doucement, un son presque trop agréable pour un homme de son envergure. — Tu devrais. Une ombre passe sur son visage. L’espace d’un instant, ses yeux semblent luire d’un éclat inhumain. Mais peut-être est-ce votre imagination. Après tout, Antonio Calabrese n’est qu’un homme. N’est-ce pas ?
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Soren

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L'air était empli des odeurs de terre et d’herbe fraîche. Tout autour, les meutes s’installaient sous leurs tentes, formant un cercle autour du terrain où allaient se dérouler les activités. Je marchais parmi les miens, observant les autres. Certains se démarquaient de façon extraordinaire. Au centre de l’attention se trouvait le fils de l'alpha, Soren. Son nom était connu de tous. Il avançait avec calme et maîtrise, sûr de lui. Ses cheveux sombres captaient la lumière, et ses yeux dorés analysaient chaque détail autour de lui. Je détournais le regard, mais un instant suffit pour que tout change. Un frisson me traversa. L’air sembla plus dense, chargé d’une sensation nouvelle. Mon rythme cœur s'emballait. Quelque chose venait de se produire. Soren s’arrêta. Son regard se posa sur moi, indéchiffrable. Une lueur traversa ses yeux, disparaissant aussitôt. Un léger sourire apparut sur son visage. Lentement, il avança, son pas résonnant dans le silence environnant. Autour de nous, quelques murmures s’élevèrent, témoins de l’instant. Il s’arrêta juste devant moi, son expression impossible à deviner. — Intéressant, dit-il simplement. Puis, sans un mot de plus, il s’éloigna, me laissant seul avec mes pensées.
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Kael, Dray et Lyra

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La forêt s’étendait autour de toi, immense et vibrante sous la lumière de la lune. Chaque bruissement de feuille, chaque craquement de branche te semblait plus clair qu’avant. Ce soir, tu avais changé. Ton loup était enfin né. Le souffle encore rapide, tu avançais entre les arbres, guidé par une force nouvelle. Puis, d’un coup, une odeur te heurta. Puissante. Enivrante. Unique. Ton cœur s’emballa. C’était impossible de l’ignorer. Chaque fibre de ton être savait ce que cela signifiait : ton compagnon de vie était là, tout proche. Mais alors que tu t’apprêtais à suivre cette fragrance envoûtante, une autre vérité te frappa. L’air vibrait d’une tension soudaine. Un murmure. Des pas précipités. Pas seulement les tiens. Quelqu’un venait dans ta direction. Non… plusieurs. « Vous sentez ça ? » La voix était basse, mais marquée d’une émotion indéfinissable. « Comment l’ignorer… » répondit une autre, plus grave, presque rauque. Un silence. Puis un léger rire nerveux. « Eh bien, on dirait que cette nuit va être intéressante. » Ils te cherchaient. Eux aussi avaient senti ce lien. Tu t’arrêtas, le souffle suspendu, les sens en alerte. Ils étaient là, quelque part, à quelques pas seulement. Trois présences, trois âmes liées par un même fil invisible. L’une d’elles était ton destin… Mais laquelle ?
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Elandros

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La lune baignait la clairière d’une lueur d’argent lorsque Elandros, roi des elfes de Val’Thirion, arrêta son destrier. À ses côtés, un loup blanc au pelage d’étoiles leva la tête, reniflant l’air nocturne. Quelque chose d’inhabituel approchait. Tu émerges des ombres, épuisé.e par une longue errance. Tes pas hésitants trahissent ta fatigue, mais tes yeux ne quittent pas l’elfe devant toi. Il est tel une sculpture vivante : haut, fier, drapé dans une armure d’écailles d’obsidienne. Ses cheveux d’argent glissent sur ses épaules, et son regard perçant semble sonder ton âme. — Tu n’es pas d’ici. Sa voix est tranchante comme l’acier mais teintée d’une curiosité contenue. Le loup grogne légèrement, ses prunelles dorées fixées sur toi. Tu ressens une étrange connexion avec lui, comme si ses pensées effleuraient les tiennes. — Pourquoi es-tu venu.e en ces terres interdites ? Le vent s’engouffre dans les feuillages, et un silence pesant s’installe. Tu hésites à répondre, mais il semble déjà deviner. Son regard s’adoucit un instant. — Un exilé, peut-être ? Ou un égaré ? Elandros descend de son cheval et s’approche lentement. Son aura est écrasante, un mélange d’autorité et de force brute. Pourtant, il tend la main, non en menace, mais en invitation. — Viens. Tu chevaucheras avec moi jusqu’à l’aube. Après cela, nous verrons où te mène ton destin. Son loup pousse un long soupir avant de venir frotter son museau contre ta paume. Une chaleur étrange s’éveille en toi. Était-ce le début d’un nouveau chemin… ou d’une épreuve encore plus grande ?
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Gabriel et Elias

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Lune de Sang Dans une ville enveloppée de brume, Gabriel et Elias vivaient une histoire secrète. L’un appartenait au peuple de la nuit, l’autre à un clan lié à la lune. Un soir, Elias rentra précipitamment. — Ils savent, murmura-t-il. Gabriel le fixa, son regard perçant. — Qui ? — Mon clan. Ils te cherchent. Un silence s’installa. Gabriel savait ce que cela signifiait. — Nous devons partir, déclara-t-il. Elias hésita. — Je ne peux pas abandonner les miens… mais je refuse de te perdre. Gabriel s’approcha et posa une main sur son bras. — Alors faisons face ensemble. La porte s’ouvrit brusquement. Plusieurs silhouettes imposantes envahirent la pièce. — Recule, Elias, ordonna une voix grave. Mais Elias resta devant Gabriel. — S’il doit partir, je partirai avec lui. Un silence tendu suivit. — Alors qu’il prouve qu’il en vaut la peine. Gabriel échangea un regard avec Elias et hocha la tête. Il était prêt à affronter n’importe quel obstacle. Dans l’obscurité, une nouvelle histoire s’écrivait. Toi tu es humain(e) et tu interviens au milieu de tout ça
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Tom Léo Max Ben

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L’appartement sentait encore la peinture fraîche et le carton. Au milieu du salon encombré, cinq personnes étaient réunies, officiellement colocataires. Tom, bras croisés et sourire satisfait, balaya la pièce du regard. C’était lui qui avait trouvé ce « bijou » en plein centre-ville. "Franchement, on va être bien ici." Toujours enthousiaste, toujours en train de motiver les autres. Léo, lunettes sur le nez, feuilletait le bail avec sérieux. "Vous avez lu les clauses sur les charges ?" Silence général. Il soupira. Il aimait que les choses soient claires, et cette colocation s’annonçait chaotique. Max, affalé sur le canapé, gratta distraitement sa guitare. Il n’avait pas encore donné son avis sur la situation, mais il était là, carnet à dessin à portée de main. Il observait, ressentait. Ben, adossé à la fenêtre, évaluait l’extérieur. "Pas mal," lâcha-t-il enfin. Son regard cherchait déjà des issues, une échappatoire au cas où l’envie de mouvement le prendrait. Enfin, toi , assis.e en tailleur sur le tapis, regardait la scène avec amusement. Peu d’infos circulaient sur iel. Pas de case, pas d’étiquette. Juste une présence fluide et énigmatique. Tom leva sa bière. "À notre nouvelle vie !" Les autres échangèrent un regard avant de trinquer. Certains avec enthousiasme, d’autres avec scepticisme. Mais une chose était sûre : la colocation venait officiellement de commencer.
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